LES LOIS SOCIALES – TOME 1 – LIVRE

Mots de l’auteur

Mon livre, les lois sociales, est une quête, celle de vivre. Pour cela, il m’a fallu combiner un projet utile est une transformation personnelle. Trouver un projet utile dans cet océan du besoin n’est pas le problème. La difficulté vient des blocages que cet amas d’êtres dysfonctionnels et hermétiques aux prémisses de tout mouvement salutaire, que vous appelez société, génère. Après m’être libéré des entraves de mon destin d’enfant du surplus ouvrier, et de facto, non-désiré par mes plus proches parents, les proprios du capital mobile et la politique familiale d’après-guerre. Il me fallait affronter le cerbère, la terre et la chute. La terre pour me concilier à une mère aimant, et la chute, pour connaître de quelle qualité est le coup de pied au cul du père véritable. Donc, voici que je vous livre mon épopée à travers ce livre, et ceux qui suivront, car c’est que le premier tome, où est écrit le premier mois d’une grande aventure de cinq mois en immersion dans la ruralité, puis, suivront ceux consacrés à la misère et l’exclusion… Pour le cerbère, je vous laisse deviner.

Extraits du livre

Début de l'introduction
Tout est immobile. Ne bougez plus. Un seul mouvement de votre part et tout recommencera. Les mots défileront, plongeant chaque expression dans le néant. En cet instant sauvé de l’oubli, Jeanne n’est plus enfermée dans ce roman. Elle est en puissance, au-delà des pages, de vos pensées et de l’air que vous respirez. À présent, je vous emmène chez elle, dans sa pièce de vie. La lumière du dehors est venue éclairer la scène. Ne touchez à rien. Regardez seulement. Voyez cette petite table de bois près de la fenêtre. Dessus, un pot en terre cuite s’y trouve, dans lequel, une graine a germé. Le corps de Jeanne est là, contre la table, un genou à terre, l’autre serré contre sa poitrine. Ses épaules à hauteur du plateau sont recouvertes d’un épais pull en laine noire qui peinent à dissimuler sa maigreur. Elle est encore jeune, ne vous alarmez pas pour son poids. Ses mains, si fines, semblables à deux feuilles courbes, l’une sur l’autre, posées sur le bord de la table, accueillent sa joue sur laquelle sa tête s’appuie. Étonnamment, dans le pot, la jeune plante penche, non pas vers la fenêtre d’où pénètre la lumière de l’astre, mais en direction du regard de Jeanne. Par ces deux existences, c’est la grâce qui se contemple. Il faut maintenant partir, éteindre la lumière, supprimer les forces qui ordonnent la matière pour s’apercevoir qu’il n’y a plus rien à voir, plus rien à contempler, plus rien à attendre, car plus rien n’existe, mais tout est en puissance. Un mouvement, une étincelle et tout peut reprendre. Comme Jeanne, qui ne le sait pas encore qu’une larme tombée jadis ne cesse de perpétrer la douleur en l’absence de justice
Début du chapitre 1
Sud-ouest de France, Mont-de-Hinnom est le nom donné à une cité déchue comme tant d’autres, où la déchéance ne devrait pas être constatable si ses habitants n’accentuaient pas leur servitude. Hélas, nous engendrons ce que nous croyons être, plus que de chercher à connaître ce qui fait de nous ce que nous sommes et ce que nous pourrions attendre de nous à l’œuvre dans une relation saine, portée par de nobles sentiments. Il n’est donc pas surprenant que nous ne soyons surpris de naître ni loués ni destinés au cieux, mais d’être appartenant à une vieille souche réifiante et familière d’où il y pousse que des rejetons écrivant le libéral dans une œuvre servile. Néanmoins, l’espoir ne cesse de se présenter tant que la liberté d’un choix de service demeure entre l’arbre des idées et celui de la vérité. En ces temps immondes, au vu de ces immondices, force est de constater que cette humanité préfère son désert et ses idées, plutôt que la vérité et son jardin des Hespérides. C’est étonnant, car dans le désert l’effort devient une peine et le corps, nauséabond par tant d’inquiétude. Pour ainsi dire, là où le parfum finit par insatisfaire, entraînant la fermeture de la boutique du parfumeur, l’eau, en plus de le rendre propre, offre la sortie du désert.
Début du chapitre 5
Pour l’homme, en plus du terreau fertile, car toutes vies s’allient et ainsi participent à la formation d’une brise légère dans un champ de confluence de forces titanesques, lui offrant l’espace, le temps et les moyens de sa recherche d’équilibre dans une alliance libre et plénière à la vie. En cela, ne lui est-il pas fait, de cette œuvre et des conditions de son adhésion, un cadeau des plus inestimables ? Une brise légère peut aussi se transformer en tempête, et des tempêtes, il y en a de toutes les sortes. Celles qui devraient nous intéresser tous sont celles causées par nos erreurs de jugement dans l’arbitrage de nos pratiques. Pour et afin de ne pas briser l’alliance, si nous ne voulons pas se dessertir des forces vives et nécessaires aux conditions d’une existence intègre. Dès lors, sous l’œil affuté de ces principes fondateurs, après examen de nos pratiques, puis, au rapport de nos sentiments qui découlent de nos vies, constatons-nous une relation entre celles-ci et ceux d’une heureuse alliance totale et librement consentie ou ceux d’une pénible existence rendant impossible le constat d’être désiré ? Se délester de cela signifierait : se délester des effets sur d’autres, entraînant inexorablement l’humanité et ses compagnons d’infortune dans la souffrance des déséquilibres croissants en défaveur des forces vitales nécessaires au maintien d’une brise légère et ceci jusqu’à la disparition totale des conditions de vie suffisantes pour de nombreuses espèces ainsi que la nôtre. Nous pouvons toujours miser sur l’imparfaite logique humaine, sur la prière ou l’oubli. Il est vrai que lorsqu’une vie est sans valeur résiduelle apparente, de plus vécue comme celle d’un être non désiré, se dire que de toute façon, l’oublie est déjà en marche et du moins, avoir été utile à cela.

Commercialisation : en recherche d’éditeur

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